
Chers étudiants,
L’un de vos camarades de première année, Nicolas Lochon, du groupe 1, lors de notre séance sur les origines des droits de l’homme, s’est proposé de faire quelques recherches sur la controverse de Valladolid, et d’apporter ainsi une contribution honorable à ce blog, qui est aussi le votre.
Je tiens à saluer cette belle initiative et à remercier votre camarade pour sa participation.
Voici ce qu’il m’a transmis :
L’un de vos camarades de première année, Nicolas Lochon, du groupe 1, lors de notre séance sur les origines des droits de l’homme, s’est proposé de faire quelques recherches sur la controverse de Valladolid, et d’apporter ainsi une contribution honorable à ce blog, qui est aussi le votre.
Je tiens à saluer cette belle initiative et à remercier votre camarade pour sa participation.
Voici ce qu’il m’a transmis :
La controverse de Valladolid porta en 1550, sur le statut des Indiens d’Amérique et opposa le dominicain Bartolomé de Las Casas et le philosophe Sépulveda devant un légat du Pape dans une église de Valladolid. L’enjeu politique pour Charles Quint était d’autoriser l’esclavage des Indiens d’Amérique contre la position officielle de l’église catholique.
I. LE CONTEXTE :
Charles Quint, après avoir autorisé l’esclavage des Indiens en 1517, l’avait interdit en 1526, sur recommandation du conseil des Indes, institué en 1524. Sous l’autorité du Pape Paul III, exprimée par les bulles « veritas ipsa », du 2 juin 1537, et « sublimis Deus », du 9 juin 1537, Rome avait déjà condamné l’esclavage des Indiens et affirmé leur droit, en tant qu’êtres humains, à jouir de la liberté et de la propriété. Mais Charles Quint, confronté à la diffusion de la Réforme en Europe, ne souhaite pas s’en remettre à l’autorité de Rome sur ce sujet…
II. LA CONTROVERSE :
Las Casas, moine dominicain, considérait que les Indiens étaient des hommes à part entière, qu’ils possédaient bien une « âme ». Las Casas voyait les Indiens dans leur dénuement comme le peuple le plus proche de celui du paradis originel. Ainsi, il fallait introduire la religion catholique par la douceur, sans perturber leur mode de vie. De plus, il critiquait le comportement des colons, qui massacraient la population et agissaient contre la religion. Il s’opposait à Sépulveda, philosophe grand admirateur d’Aristote, qui pensait, au contraire, que les Indiens étaient des hommes « inférieurs », en un mot : des esclaves nés. Sépulvéda cherchait d’abord à justifier et légitimer la conquête de ces nouveaux territoires par les Européens. Face à lui, Las Casas défendait une vision idyllique des Indiens, les décrivant comme des êtres « très doux, sincères et modestes » et « dépourvus de rancune, de haine, de désir de vengeance ».
Lors de ces discussions, il y eut quatre grandes interrogations : Qui sont les Indiens ? Appartiennent-ils à l’humanité ? Quel traitement leur réserver ? Les Indiens d’Amérique ont-ils une âme ?
III. LES DECISIONS :
Le verdict du légat du Pape fut prononcé en faveur de Las Casas : les Amérindiens ont bien une âme, ils sont donc bien intégralement humains. Bien que la mis en œuvre de cette décision eut rencontré de fortes oppositions et fut largement sabotée par les colons, elle devint la position officielle tant du Roi d’Espagne, que de l’Eglise Catholique. Dans un codicile du verdict, le légat du Pape aurait préconisé l’utilisation des Africains comme main d’œuvre servile, au regard des retombées économiques qu’aurait eu sa décision.
Contrairement à ce que d’aucuns affirment, cette suggestion n’enclenchera pas le commerce triangulaire. En effet, le premier navire d’esclaves africains accosta dans les Antilles dès 1518, bien avant la Controverse de Valladolid.
Sources :
www.wikipedia.fr
« La controverse de Valladolid », roman historique de Jean-Claude CARRIERE
« La controverse de Valladolid », téléfilm de Jean-Daniel VERHAEGE, tiré du roman de Jean-Claude CARRIERE (1992).
Nicolas LOCHON, groupe 1.
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